Projet pédagogique
Le projet pédagogique de l’école Les Marronniers inscrite dans la continuité de l'enseignement fondamental catholique.
S'enrichir de la diversité des autres et devenir citoyen
L'école fondamentale chrétienne se veut être d'abord un lieu où les enfants et les adultes découvrent leur diversité sociale et culturelle comme une richesse à exploiter pour grandir ensemble. Le souci de comprendre l'autre et de se faire comprendre traverse toutes les actions et démarches vécues; cela, en cohérence avec l'esprit de l'Evangile. Les enfants et les adultes approfondissent la construction de leur dimension sociale. Ils s'engagent dans l'accueil de l'autre et le respect mutuel et vivent le plaisir du dialogue, de la participation et de la prise de responsabilité solidaire. Ils assument les conflits inhérents à la vie de groupe et élaborent ensemble des moyens pour les gérer. En apprenant la réalité de la vie à l'école, ils apprennent aussi leur rôle de citoyens responsables dans la société. Cette construction de soi avec et par les autres, animée de la référence à Jésus-Christ, influence l'organisation de tous les apprentissages spécifiques dévolus à l'école.
1. Construire le savoir
L'enfant est acteur, et non spectateur. Il est placé en situation où il doit se mettre en recherche en recourant à ce qu'il sait déjà, à ce qu'il sait faire mais aussi aux savoirs des autres. Il avance par tâtonnements. L'erreur est permise et devient un levier qui l'aide à s'interroger et à réorienter sa recherche pour progresser. L'enfant développe son intuition et sa créativité pour construire une ou des solutions. Dans ce processus, l'enseignant a pour tâche de proposer, au départ, des situations qui interpellent l'intérêt et la curiosité de l'enfant, et qui le centrent sur les compétences et les connaissances à construire. L'enseignant veille aussi à organiser l'aspect interactif de ces apprentissages. Il incite chaque enfant à partager, avec les autres, le chemin qu'il a suivi, les problèmes rencontrés et les solutions trouvées.
2. Pratiquer l’évaluation formative
Il s'agit d'une activité d'observation qui permet à l'enfant et à l'enseignant d'être plus conscients de l'apprentissage qui se réalise et de la manière de le mener à bien. On s'intéresse surtout à ce qui se passe et non plus seulement à l'obtention d'un résultat, d'une réponse exacte d'emblée. L’observation permet de lever les obstacles rencontrés, d’offrir de nouvelles activités pour progresser vers l'objectif à atteindre. L'enfant peut continuer à grandir, à se former. Cette évaluation formative rend l'enfant acteur et responsable de son développement dans la mesure où elle s'accompagne d'une autoévaluation.
3. Assurer la continuité des apprentissages en cycle
Apprendre nécessite du temps et construire des compétences est un processus lent et complexe exigeant plus d'une année scolaire. Un "continuum pédagogique de 2,5 ans à 12 ans", structuré en quatre périodes d'apprentissages, est mis en place. Les enseignants gèrent en co-responsabilité les activités sur la durée du cycle. L'ensemble de l'équipe éducative est responsable du développement des compétences et de la construction des connaissances de 2,5 ans à 12 ans. Cette structure en cycles permet à l'enfant de vivre une scolarité si possible sans redoublement. Il faut néanmoins mettre en place des organisations qui permettent aux enfants les plus en difficulté d'atteindre les exigences légales attendues. La continuité sera également abordée lors des activités physiques et notamment de natation. Ce cours est dispensé à tous les enfants dès l’âge de 4 ans.
4. Différencier les apprentissages
L’enseignant reconnaît chez l’enfant des fonctionnements différents. Chacun a sa façon de rentrer dans l'apprentissage proposé. Ill ne peut se concevoir comme un déroulement standardisé. Dès lors, il s’agit de proposer de nombreuses situations ouvertes, avec, à chaque fois, des modes d’approche différents : approche écrite, dessinée, orale, jouée,… Différencier, c’est donc croire que chaque enfant est capable de progresser pour aller le plus loin possible. C'est avoir la volonté de chercher les outils les plus pertinents pour surmonter les obstacles rencontrés.
5. Pratiquer un métier collectif
Les enseignants, avec tous les partenaires de l'école, sont solidairement responsables de leur mission. La collaboration de tous est requise pour aider l'enfant à développer les mêmes compétences de 2,5 à 12 ans et pour assurer le développement global, à la fois affectif, psychologique, moteur et intellectuel. Cela n’est possible que grâce à un travail de concertation et d'ajustement permanent entre tous les enseignants. Les échanges et partages permettent de relier les activités pour que les enfants intègrent véritablement les compétences et connaissances visées.
6. Construire une communauté ouverte sur l’extérieur
L'école est un système dans lequel toute personne doit se sentir personnellement responsable de l'éducation de chaque enfant. Pour créer un même mouvement où tout le monde est impliqué et où chacun a son rôle à jouer (enseignants, parents, pouvoir organisateur, direction, partenaires socio- culturels, enfants) l’école ne peut rester fermée sur elle-même. Elle doit s’ouvrir sur le monde extérieur, en faisant entrer ou en allant vers divers domaines, tels la culture, le sport, l’information, les langues…, par le biais, entre autres, de revues, de la technologie, des sorties ou encore des séjours.